Château de Viverols dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Viverols

  • Lorency
  • 63840 Viverols
Crédit photo : wikijoe - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. B 734 à 737) : inscription par arrêté du 13 juillet 1926

Origine et histoire du Château de Viverols 

Le château de Viverols est un ancien château fort situé sur la commune de Viverols (Puy-de-Dôme) et constitue le principal vestige de l'architecture militaire féodale de la région d'Ambert. Des vestiges subsistent : une enceinte flanquée de quatre tours et un pavillon d'entrée de plan approximativement pentagonal. La face ouest de l'enceinte est occupée par un corps de logis, flanqué d'une tour à chaque extrémité, tandis que le front sud se compose de deux parties dont la portion gauche comportait autrefois un logis aujourd'hui disparu. Deux tours, percées d'archères, semblent remonter au XIIIe siècle, tout comme leurs courtines et les parties basses du corps de logis occidental. Ce corps de logis ouest a été remanié au XVIe siècle et percé de fenêtres à meneaux ; il renferme des cheminées et un escalier à vis dans l'angle qui aboutit à une voûte dont huit nervures retombent sur le noyau central. Le pavillon d'entrée paraît dater du début du XVIIe siècle et conserve les traces des chaînes et du tablier de l'ancien pont-levis. À la gauche de ce pavillon se trouve un bâtiment contemporain, flanqué d'une échauguette, et au pied de la courtine sud une poterne du XIIIe siècle. Le pavillon situé au centre de la cour remonte au XVIe siècle, tout comme le large puits à armoiries de la seconde cour. Selon certains experts et archéologues, une tour antérieure à la forteresse aurait été construite vers le XIe siècle sur l'ordre de Jocob de Viverols et aurait été détruite par Louis XI. En 1101, Guillaume de Baffie, évêque de Clermont, fit don de l'église de Viverols, qu'il avait fait construire, à l'abbaye de Sauxillanges. C'est sans doute au XIIIe siècle que le château prit son apparence essentiellement militaire, avec des tours destinées à protéger la mesnie du seigneur Guillaume III de Baffie dit « le vieil ». Guillaume III fut impliqué dans les guerres du Forez contre Guy IV de Forez à la suite de sa union avec Éléonore de Forez et de la revendication des terres qui en résulta. En 1206, à la mort de Guigues III de Forez, Guy IV, né d'un second mariage, devint comte de Forez et revendiqua les terres d'Éléonore, ce que Guillaume refusa au nom du droit d'aînesse ; ce conflit donna lieu à une guerre d'une cinquantaine d'années, faite d'alternances entre trêves et batailles, les liens vassaliques compliquant la situation. L'enceinte entourait un donjon en pierre, probablement les restes de la motte primitive, et le côté nord bénéficie encore d'une défense renforcée : on y compte deux tours dotées de onze archères permettant de couvrir cette zone. Dans la période post-féodale, les fronts Est et Ouest furent remplacés par des logis spacieux, l'un destiné à la garnison et aux réceptions, l'autre au seigneur ; ces deux logis étaient desservis par un grand escalier à vis implanté dans une tour d'angle. À la fin du XIXe siècle, le second logis subit un important incendie qui l'endommagea fortement. Une échauguette, récemment renouvelée, se trouve également non loin de la porte, laquelle était équipée d'un pont-levis. La légende locale raconte l'histoire des trois filles maudites de Pardon le Noir : transformées en arbres sur une tour du château, elles seraient demeurées figées et, selon la tradition, leurs plaintes se feraient entendre certaines nuits d'été. La visite du château est possible, notamment en période estivale ; en 2019 les propriétaires ont déclaré vouloir faire connaître le site pour qu'il participe à la vie du village et à son développement.

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